EN ROUTE VERS LA GREEN SUPPLY CHAIN

- 1- ACCORD MONDIAL SUR LA REGULARISATION DES EMISSIONS DE CO2
Les échanges internationaux qui, en 2017, ont augmenté de 4,7%, privilégient toujours largement le transport par voie maritime, principalement pour des raisons de coûts (très bas) et de volumes disponibles (très élevés).
Aujourd’hui, l’immense majorité des navires de commerce naviguent au fioul lourd , particulièrement polluant puisqu’il émet des quantités de souffre 3 500 fois supérieures au gazole utilisé par les automobiles.
Le retard est considérable, et de plus en plus d’entreprises engagées dans une démarche écoresponsable pourraient se détourner de ce mode de transport tant il pèse lourd dans le bilan carbone
...
Les armateurs vont donc devoir inciter les constructeurs à leur proposer des solutions plus "eco-friendly" en proposant des alternatives au fioul lourd.
Certains armateurs sont déjà engagés dans cette voie, tels CMA-CGM qui a commandé des porte-conteneurs fonctionnant au gaz naturel liquéfié.
D’autres, comme Maersk, jugent ces alternatives encore trop coûteuses.
Dans un secteur, qui peine encore à sortir d’une crise sans précédent, les compagnies maritimes engageront-elles les investissements nécessaires ?
Sans mesures contraignantes, il est peu probable que le mouvement soit unanime... La mise en application de cet accord devra donc être surveillée de près.
Les importateurs / exportateurs européens pourraient à terme être impactés, car les mesures en faveur de la limitation de l'empreinte carbone auront un coût qui sera probablement reporté sur les taux de fret ALL IN.
A moins que, développées à grand échelle, les alternatives deviennent rapidement rentables... Ce qui nécessiterait une coopération internationale de grande ampleur, associée à des investissements massifs des Etats dans la recherche.
L’Organisation Maritime Internationale (OMI), composée de 173 pays membres, s’est réunie en Avril 2018 à Londres pour la 72ème session du Comité de protection du milieu marin : à l’issue de cette réunion, l'engagement a été pris de diminuer la pollution en imposant une réduction d'au moins 40% des émissions de gaz à effet de serre (GES) à la tonne par kilomètre d'ici à 2030, puis 70% d'ici à 2050.
Certains états tels que l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis se sont montrés réticents lors des négociations. A l’inverse, certains pays du Pacifique et de l’UE étaient plus ambitieux et poussaient pour adopter une réduction de 70% à 100% des émissions de CO2 d'ici 2050.
La feuille de route signée, il faut maintenant se pencher sur la mise en place d’actions concrètes et trouver des alternatives pour arriver aux objectifs fixés….
- 2- LA NORME IMO 2020
L’organisation Maritime Internationale (IMO) a défini une nouvelle règlementation mondiale sur la teneur en souffre des combustibles marins, surnommée :
"IMO Sulphur 2020"
Les Objectifs de la norme IMO 2020 :
Ce qui change au 1 er janvier 2020 :
Toutes les zones maritimes mondiales ne devront pas excéder 0,5% de teneur en souffre dans l’air (contre 3,5% en 2015)
Cette évolution constitue un véritable enjeu environnemental et technique pour les compagnies maritimes qui ont 3 possibilités d’y répondre :

